Affaire Pelicot : pourquoi la victime échappe au VIH malgré un accusé séropositif

Viols de Mazan et Affaire Pelicot : la question de la transmission du VIH relance le débat sur la stigmatisation des séropositifs

Affaire Pelicot, un accusé séropositif et sans préservatif : comment expliquer l’absence de contamination ?

Romain V : un accusé séropositif qui n’a pas contaminé la victime

Lors de son témoignage, Romain V, un des 51 accusés dans l’Affaire Pelicot ou des « viols de Mazan », a reconnu avoir eu des rapports non protégés avec Gisèle Pelicot malgré sa séropositivité.
Bien qu’il ait fréquenté le domicile de la victime à six reprises entre 2019 et 2020, cette dernière n’a pas été contaminée, une situation qui intrigue et relance le débat sur les risques réels de transmission pour les personnes séropositives sous traitement.

Des traitements qui réduisent le risque de transmission

Romain V, diagnostiqué en 2004, affirme suivre un traitement depuis plusieurs années, rendant sa charge virale potentiellement indétectable, ce qui rendrait la transmission improbable.
Cependant, cette affirmation n’a pas été vérifiée en l’absence de certificats médicaux, soulevant des questions sur la prudence de sa démarche et sur la perception des personnes séropositives.

« Des dangers ambulants » : une stigmatisation dénoncée

Florence Thune, directrice de Sidaction, exprime son indignation face à la manière dont les médias traitent l’aspect séropositif de cette affaire.

« De nouveau, nous, personnes séropositives, sommes présentées comme des dangers ambulants », regrette-t-elle, dénonçant une approche qui pourrait raviver les préjugés et nuire aux efforts de prévention.
Elle rappelle que les traitements modernes rendent les personnes séropositives sans risques de transmission, si leur charge virale est indétectable.

Transmission volontaire : un cadre pénal complexe

Sida Info Service explique qu’en France, la transmission du VIH ne constitue pas une infraction, sauf si elle est volontaire et sans divulgation de la séropositivité.
Dans un tel cas, elle est passible de poursuites pour « administration de substances nuisibles ».

La peine maximale encourue peut aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

Un défi pour la santé publique

Pour Florence Thune, le plus grand enjeu actuel est la déstigmatisation du VIH et le dépistage régulier.
Elle rappelle que, « une fois sous traitement, il n’y a plus de risque de transmission.
À l’échelle de la santé publique, cela casse l’épidémie ».

Ce procès met ainsi en lumière la nécessité d’informer et d’éduquer davantage sur les réalités médicales actuelles du VIH.

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Juliette Bertoux, Journaliste
Journaliste spécialisée dans l’actualité coquine, sexy et insolite, aborde avec humour et légèreté des sujets qui titillent la curiosité. De tendances érotiques surprenantes aux anecdotes les plus osées, elle explore l’univers du plaisir sous toutes ses formes.


Credit Photo : © CHRISTOPHE SIMON / AFP

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