Relations amoureuses : la frontière que les professionnels de santé ne doivent pas franchir
Un cas qui révèle les dilemmes éthiques des relations extraprofessionnelles
La plainte qui a tout déclenché
En mars 2020, une patiente et sa famille déposent plainte contre un infirmier libéral de Loire-Atlantique et Vendée.
Les accusations ? Agressions sexuelles et abus de confiance envers une patiente souffrant de dépression et d’alcoolisme.
Bien que l’infirmier ait toujours nié ces accusations, il reconnaît une relation qu’il décrit comme « platonique » et fondée sur l’affection.
Des faits troublants
Selon les déclarations, la patiente était en état de grande vulnérabilité.
Suivie pour des troubles lourds, elle recevait des soins à domicile trois fois par jour.
Entre 2016 et 2019, leur relation aurait évolué au-delà du cadre professionnel.
Toutefois, en mai 2019, la famille découvre des SMS explicites et décide d’alerter les autorités.
La patiente décède en 2023 des suites de son addiction.
La décision judiciaire
Malgré un acquittement au pénal, la chambre disciplinaire nationale estime que la relation est inappropriée.
Elle condamne l’infirmier à une interdiction d’exercer de trois ans et l’oblige à suivre une formation sur l’éthique.
La responsabilité des soignants
Ce cas rappelle l’importance pour les professionnels de santé de maintenir une distance stricte avec leurs patients.
Selon l’article R. 4312-11 du code de santé publique, aucune relation amoureuse ne peut se justifier durant un contrat de soins, même si elle est consentie.
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