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La justice française condamne Google pour référencement de vidéos de viols dans l’affaire « French Bukkake »
Un coup dur pour Google, condamné par la justice française pour ne pas avoir respecté les demandes de déréférencement de vidéos illégales liées au réseau « French Bukkake ».
Les victimes des vidéos et un long combat judiciaire
Dans une affaire qui ébranle les géants de la technologie, la justice française a condamné Google, soulignant le rôle de la société dans le référencement de contenus traumatisants issus du réseau « French Bukkake ».
Ce groupe d’individus, accusé d’avoir commis des actes d’une violence extrême entre 2013 et 2019, est déjà sous le coup d’une enquête pour « viols en réunion », « traite d’êtres humains en bande organisée » et « proxénétisme aggravé ».
Parmi les victimes de cette affaire sordide, certaines femmes ont vu leurs viols filmés, puis publiés en ligne sur des sites pornographiques, où les vidéos restent accessibles à ce jour malgré leurs demandes de retrait.
Google face aux accusations de déréférencement insuffisant
L’une des victimes, épuisée par des années de démarches pour effacer les vidéos de ces violences, a finalement attaqué Google en 2023.
Elle reprochait au géant du web de ne pas avoir mis en œuvre des actions efficaces pour déréférencer les sites hébergeant ces vidéos, malgré ses signalements répétés via le formulaire de Google.
Selon ses déclarations, le moteur de recherche n’a répondu à ses requêtes que de manière « aléatoire », ne retirant que quelques vidéos tout en laissant réapparaître les contenus via d’autres sites ou duplicatas identiques.
Le verdict : une décision symbolique pour les droits des victimes en ligne
Mercredi 6 novembre 2024, la justice française a tranché : Google LLC, l’entité californienne de la firme, est condamnée pour non-respect des demandes de déréférencement de contenus illégaux.
Cette décision marque une victoire pour les victimes et pour les associations de défense des droits des femmes, telles qu’Osez le féminisme !, qui dénoncent le « supplice sisyphéen » auquel sont confrontées les plaignantes.
Elles doivent sans cesse revivre leurs traumatismes, les vidéos revenant en ligne malgré des efforts constants pour les retirer.
Un enjeu pour le contrôle des contenus sur internet
Cette condamnation met en lumière un défi majeur pour les plateformes et moteurs de recherche, qui doivent prendre en compte la répercussion de leur référencement sur les victimes.
Si Google a été pointé du doigt, ce cas pourrait faire jurisprudence et poser des bases pour la régulation future d’internet, questionnant la responsabilité des entreprises numériques dans la gestion des contenus préjudiciables et illégaux.
Pensez-vous que les grandes plateformes devraient en faire davantage pour protéger les victimes ? Partagez votre avis en commentaire !
Juliette Bertoux, Journaliste
Journaliste spécialisée dans l’actualité coquine, sexy et insolite, aborde avec humour et légèreté des sujets qui titillent la curiosité. De tendances érotiques surprenantes aux anecdotes les plus osées, elle explore l’univers du plaisir sous toutes ses formes.
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