Peut-on vivre toute une vie sans relation sexuelle ? Les effets sur la santé, le mental et les relations sociales
Une vie sans relation sexuelle : mythe ou réalité ?
Pour certaines personnes, l’absence de relations sexuelles est un choix ou une circonstance de vie qui peut durer des années, voire toute une existence.
Ce sujet de la vie sans relation sexuelle soulève de nombreuses interrogations : est-il possible de vivre sans sexualité, et si oui, quels en sont les effets sur la santé, le bien-être psychologique et la perception par les autres ?
Explorons les différents aspects de ce mode de vie.
Impact sur la santé physique
Du point de vue de la santé physique, le fait de ne pas avoir de relations sexuelles ne constitue pas nécessairement un danger pour le corps.
Bien que des études montrent certains bienfaits associés à l’activité sexuelle – comme la réduction du stress, le renforcement du système immunitaire ou encore une meilleure qualité de sommeil – il est tout à fait possible de les compenser autrement.
Par exemple, l’exercice physique, la méditation, et un réseau social solide sont également efficaces pour maintenir ces aspects de la santé.
Par ailleurs, une vie sans sexualité n’implique pas un renoncement total à l’intimité physique ou émotionnelle, qui peut être comblée par des câlins, des massages ou simplement du temps de qualité passé avec des proches.
Effets sur la santé mentale
Sur le plan psychologique, les effets peuvent être variables en fonction des motivations personnelles et de la manière dont l’absence de sexualité est vécue.
Certaines personnes trouvent une forme de paix et d’équilibre dans une vie sans sexualité, en choisissant de canaliser leur énergie dans d’autres passions, relations ou carrières.
Pour elles, ce choix n’entraîne ni frustration ni anxiété, mais favorise un sentiment de contrôle et de satisfaction personnelle.
D’autres peuvent ressentir un manque, notamment si elles ont du désir mais que les circonstances ne leur permettent pas d’avoir des relations intimes.
Dans ce cas, la frustration peut apparaître et, si elle s’installe sur le long terme, peut affecter l’estime de soi ou même provoquer de l’anxiété.
Les études montrent cependant que les personnes qui ont une approche positive de leur choix de chasteté ou d’asexualité ressentent généralement moins de pression sociale et de stress liés à cette absence de sexualité.
Perception sociale et jugement extérieur
Dans un monde où la sexualité est omniprésente dans les médias, les publicités et les conversations, les personnes sans activité sexuelle peuvent parfois se sentir incomprises ou marginalisées.
L’idée de vivre sans sexualité reste souvent entourée de stéréotypes, suggérant une éventuelle « anomalie » ou un « manque » chez la personne.
Toutefois, la perception de ce choix évolue lentement, surtout avec la visibilité accrue de la communauté asexuelle et de ceux qui revendiquent une absence de sexualité sans honte.
Pour certaines personnes, la décision de vivre sans sexualité est liée à des convictions religieuses ou philosophiques.
D’autres choisissent cette voie en raison d’expériences passées ou par simple préférence personnelle. Avec la montée de la diversité des orientations et des modes de vie, le fait de ne pas avoir de relations sexuelles est de plus en plus compris comme un choix personnel, et non une déviance.
La relation à soi-même et l’épanouissement personnel
Vivre sans relations sexuelles ne signifie pas renoncer à l’épanouissement personnel ni aux relations significatives.
En effet, beaucoup de personnes trouvent leur bonheur dans d’autres aspects de la vie : l’amitié, la famille, le développement personnel, l’art ou le bénévolat.
Ces personnes développent une relation forte avec elles-mêmes, apprennent à se connaître en profondeur et cultivent des passions qui les nourrissent émotionnellement.
Certains témoignent même que l’absence de sexualité les aide à mieux se concentrer sur leurs objectifs, leurs valeurs et leurs désirs profonds.
Vivre toute une vie sans relation sexuelle est non seulement possible, mais peut être une source de bien-être et de satisfaction pour certaines personnes.
Ce mode de vie dépend avant tout des attentes et des valeurs personnelles, ainsi que du soutien social disponible. Pour ceux qui choisissent ou vivent cette situation, il n’y a ni « bonne » ni « mauvaise » façon de vivre ; le plus important est d’accepter ses propres choix et d’en tirer du bonheur.
Et vous, que pensez-vous de la vie sans sexualité ? Partagez vos impressions et expériences dans les commentaires ci-dessous.
Jessica Lavoutes, Sexologue
Sexologue passionnée, décrypte avec bienveillance et expertise les mystères de la sexualité. Forte de son expérience, elle accompagne ses lecteurs dans la découverte de leur corps, de leurs désirs et de leur épanouissement personnel.
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