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La montée des souhaits de retour à la biologie chez les jeunes transgenres
Jeunes transgenres : une étude de l’Université du Pays basque plaide pour un accompagnement plutôt que des traitements précoces
Une étude révélatrice sur la réassignation de genre
Des chercheurs de l’Université du Pays basque ont récemment publié une étude marquante qui met en lumière une tendance préoccupante : un nombre croissant de jeunes ayant subi des interventions chirurgicales ou des traitements hormonaux de réassignation de genre souhaitent retourner à leur sexe d’origine.
Ce travail sur les jeunes transgenres, dirigé par le psychologue clinicien Pablo Expósito-Campos, repose sur des données allemandes et espagnoles, révélant que ces jeunes, après avoir tenté de transiter, réalisent souvent que cette voie n’était pas la bonne pour eux.
Un manque de soutien qui pèse lourd
Les résultats de l’enquête, publiée dans Die Tagespost le 11 octobre, montrent que ces jeunes expriment un profond regret quant à leur parcours, souhaitant avoir eu d’autres choix.
Ils mettent en avant un « manque de soutien social et professionnel » qui aurait pu leur éviter cette situation délicate.
En effet, ils soulignent les carences en matière d’informations et de ressources, ainsi que les « difficultés interpersonnelles, les problèmes d’identité et la stigmatisation par la détransphobie », un terme désignant le retour à son genre d’origine.
Des émotions complexes à affronter
L’étude, qui a impliqué 2 689 participants, a mis en avant les « émotions complexes » vécues par ces jeunes, comme le chagrin, la culpabilité, la discrimination et le rejet.
Étonnamment, 26,7 % des répondants auraient souhaité bénéficier d’un soutien différent durant leurs procédures hormonales et chirurgicales.
De plus, 33 % des participants se sont sentis mal compris par leurs médecins, tandis que 46 % ont rapporté avoir entrepris des traitements sous pression externe.
Appel à un accompagnement global pour les jeunes transgenres
Les chercheurs concluent que « plutôt que d’administrer à la hâte des hormones potentiellement nocives, qui mènent généralement à des interventions chirurgicales irréversibles, une approche globale est nécessaire pour répondre aux besoins des personnes concernées ».
Ce besoin d’une approche plus humaine et réfléchie est d’autant plus crucial compte tenu de l’interconnexion entre dysphorie de genre et problèmes psychologiques préexistants, souvent négligés par les professionnels de la santé.
Une tendance inquiétante observée
Cette étude révèle également que le diagnostic de « trouble de l’identité sexuelle » est désormais posé huit fois plus fréquemment chez les jeunes de 5 à 24 ans en Allemagne par rapport à dix ans auparavant, et que seulement un tiers des diagnostics se concentre sur les 15-24 ans.
Les adolescentes semblent particulièrement affectées, une dynamique qui appelle à une réflexion profonde sur la manière dont la société accompagne ces jeunes dans leurs parcours de vie.
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Juliette Bertoux, Journaliste
Journaliste spécialisée dans l’actualité coquine, sexy et insolite, aborde avec humour et légèreté des sujets qui titillent la curiosité. De tendances érotiques surprenantes aux anecdotes les plus osées, elle explore l’univers du plaisir sous toutes ses formes.
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