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Blocage des sites pornographiques : Quand la France s’attaque à l’accès des mineurs

La justice ordonne le blocage de plusieurs sites pornographiques, mais certains géants comme Pornhub et YouPorn échappent encore au verdict.

Une bataille judiciaire interminable

La Cour d’appel de Paris a pris une décision qu’on attendait comme le dénouement d’une guerre larvée entre la morale publique et l’industrie du divertissement.
En ordonnant aux fournisseurs d’accès internet de bloquer certains sites pornographiques, la France tente, tant bien que mal, de restreindre l’accès des mineurs à ces plateformes.
Pourtant, Pornhub et YouPorn, eux, semblent encore échapper à ce contrôle strict.

Une loi déjà oubliée ?

En juillet 2020, une loi avait été votée pour contraindre les éditeurs de sites pornographiques à vérifier l’âge de leurs utilisateurs.
Une injonction législative qui aurait dû marquer un tournant dans l’accès au porno pour les mineurs.
Mais la réalité, plus amère, montre que ces sites ont ignoré les obligations, déployant des contrôles purement déclaratifs.

Une formalité creuse qui laissait encore les portes grandes ouvertes.

Le sursis des géants européens

La Cour a ordonné le blocage de sites comme Tukif, Xhamster, Mrsexe et Iciporno sous un délai de 15 jours, « jusqu’à ce qu’ils prouvent qu’un contrôle réel, et non simplement déclaratif, de l’âge des utilisateurs soit mis en place. »
La justice française attend donc en effet une décision de la Cour de justice de l’Union européenne pour statuer sur leur sort.

En revanche, des plateformes plus massives, dont Pornhub et YouPorn, attendent encore le verdict définitif de la Cour de justice de l’Union européenne.
Une lenteur bureaucratique qui souligne l’impuissance d’une nation face à des intérêts commerciaux transnationaux.

Les voix déçues de la protection de l’enfance

Frédéric Benoist, avocat des associations de protection de l’enfance, ne mâche pas ses mots.
« Ces sites continueront de promouvoir une sexualité fondée sur la violence, la domination masculine et la soumission. »

Et que dire des mineurs, 2,3 millions en France, qui naviguent sans protection sur ces plateformes où tout est permis ?
À 12 ans déjà, plus de la moitié des garçons sont confrontés à ces contenus, des images qui déforment leur vision du désir et des rapports humains.

Vers une surveillance numérique accrue

Clara Chappaz, secrétaire d’État au Numérique, essaie tant bien que mal de faire croire en une « première victoire ».
Mais dans le fond, elle sait que la bataille est loin d’être gagnée.

L’Arcom, dotée de nouvelles prérogatives, devrait bientôt forcer les sites à adopter des vérifications plus strictes, mais combien de temps faudra-t-il encore pour voir ces changements s’appliquer ?

Que pensez-vous de cette décision judiciaire ? Partagez vos réflexions en commentaire en cliquant sur le lien ci-dessous.

Juliette Bertoux, Journaliste
Journaliste spécialisée dans l’actualité coquine, sexy et insolite, aborde avec humour et légèreté des sujets qui titillent la curiosité. De tendances érotiques surprenantes aux anecdotes les plus osées, elle explore l’univers du plaisir sous toutes ses formes.

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