Temps de lecture : 4 minutes
Élection Miss Bourgogne 2024 : L’illusion d’un Spectacle Toujours à Guichets Fermés
Pourquoi l’élection Miss Bourgogne fascine malgré les critiques
Un rituel immuable dans une société en déclin
Chaque année, dans l’indifférence polie d’une société qui préfère se distraire de sa lente agonie, l’élection de Miss Bourgogne rassemble.
Ce dimanche 13 octobre, à Chevigny-Saint-Sauveur, le même décor : une salle comble, des visages illuminés par une passion pour un concours qui semble appartenir à un autre siècle.
Pourtant, année après année, le succès est au rendez-vous.
Les billets se vendent en quelques semaines, comme si cet événement de ce soir représentait un dernier souffle de cohésion sociale.
Une course entre les communes pour une gloire éphémère
Chevigny-Saint-Sauveur, en Côte-d’Or, a été sélectionnée cette année encore pour accueillir l’élection. Guillaume Ruet, le maire, n’était pas un grand fan du concours. Mais après avoir vu Miss France débarquer à Dijon en 2014, il a changé d’avis. Comme beaucoup, il s’est rendu compte que cet événement attirait un public diversifié, offrant à la commune une exposition médiatique inespérée. « Ça fait de notre ville la capitale de la Bourgogne pour une journée », dit-il avec une fierté à peine masquée. Derrière ces mots, l’amère vérité d’une ville qui ne brille qu’à travers un spectacle éphémère.
Voix Anonymes : ces spectateurs qui trouvent un écho dans l’élection de Miss Bourgogne
Un homme d’une quarantaine d’années, assis au fond de la salle, semble absorbé par le spectacle.
Originaire d’une petite ville proche de Dijon, il vient à l’élection depuis trois ans, toujours seul. « Je ne sais pas vraiment pourquoi je viens », dit-il en haussant les épaules. « C’est comme si ça me donnait une illusion de simplicité, de quelque chose d’accessible. »
Il parle de ces moments comme s’ils faisaient partie d’une routine désuète, une façon de s’échapper de la monotonie d’une vie qu’il peine à trouver satisfaisante.
« Les filles sont belles, c’est vrai, mais ce n’est pas vraiment ça qui m’attire. Je crois que c’est juste pour me souvenir qu’il reste encore des choses qui ne changent pas. »
Un autre, plus jeune, probablement dans la vingtaine, sourit vaguement, l’air un peu perdu. Il s’explique à la sortie.
C’est la première fois que je viens, et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. On m’a proposé un billet, alors je me suis dit pourquoi pas.
Je pense que c’est fascinant parce que c’est tellement déconnecté du reste. Comme si tout ce qu’on voyait là-dedans appartenait à une autre époque. Mais ça m’a fait du bien, de voir quelque chose de beau. Je sais que ça ne change rien à ma vie, mais pendant deux heures, j’ai pu croire que tout allait bien.
Un succès paradoxal dans un monde qui se décompose
Naomi Bailly, Miss Bourgogne 2016, est maintenant déléguée régionale pour le comité Miss France.
Elle n’est pas surprise que les billets se vendent si vite. « C’est un vrai spectacle », dit-elle, fière des améliorations apportées aux shows.
En réalité, ce n’est qu’un baume temporaire sur une société désillusionnée.
« On valorise la femme, on apporte de la joie », ajoute-t-elle, comme pour justifier l’existence même d’un événement qui, dans un monde plus rationnel, serait vu comme un vestige du passé.
Clémence, 23 ans de Joigny dans l’Yonne témoigne…
L’an dernier j’ai rencontré Thomas sur Tropintense, presque par hasard, un soir où je scrollais sans trop y croire.
Son profil m’a intriguée, il semblait sincère, un peu perdu comme moi.
On a vite accroché, à parler de tout et de rien, de nos vies, de nos envies. Il m’a invitée à le rejoindre pour une soirée, rien de bien grandiose, juste l’élection de Miss Bourgogne.
Au début, ça me paraissait bizarre comme rendez-vous, mais j’ai accepté.Ce soir-là, assis côte à côte dans cette salle pleine à craquer, quelque chose a cliqué entre nous. On riait des clichés, on s’étonnait des paillettes, et finalement, c’est peut-être cette ambiance surréaliste qui nous a rapprochés.
À la fin de la soirée, je n’avais plus envie de rentrer seule. Ce qu’on avait vécu ensemble, même si léger, était un début de quelque chose de fort.
C’est là que j’ai compris : parfois, il suffit d’un moment inattendu pour tout changer.Si tu cherches quelqu’un avec qui partager des moments authentiques, tu sais où me trouver.
Clique sur mon profil et on verra où ça nous mène…
Un engouement local qui ne faiblit pas
Les communes se battent pour accueillir cet événement, mais c’est surtout la proximité avec le public qui fait la force des élections régionales.
Des jeunes filles, connues de tous, qui deviennent les héroïnes d’un jour. « On les a vues grandir », dit Naomi Bailly, « et ça crée un engouement. » Chaque année, les candidates sont plus nombreuses, preuve que même dans un monde saturé de superficialité, l’idée d’être élue Miss Bourgogne fait encore rêver.
La cérémonie de l’élection de Miss Bourgogne 2024 aura donc lieu ce dimanche 13 octobre à Chevigny-Saint-Sauveur, en Côte-d’Or.
Plus précisément, l’événement se tiendra dans la salle de l’Ogive, un lieu devenu emblématique pour ce type de spectacle, autour de 20 heures.
N’hésitez pas à partager votre opinion en laissant un commentaire en cliquant sur le lien ci-dessous.
Juliette Bertoux, Journaliste Journaliste spécialisée dans l’actualité coquine, sexy et insolite, aborde avec humour et légèreté des sujets qui titillent la curiosité. De tendances érotiques surprenantes aux anecdotes les plus osées, elle explore l’univers du plaisir sous toutes ses formes.
Image de master1305 sur Freepik